Cette année marque la fin de carrières magnifiques sur le continent africain. Didier Drogba et Samuel Eto’o, successivement, ont déposé les crampons pour mettre en place leur après carrières. Si Eto’o avait annoncé vouloir se reposer quelques années avant de reprendre du service dans des missions toujours liées au football lors de son annonce officielle de retraite internationale au micro de Alain Foka de RFI, il vient tout de même de lancer un site de paris sportifs exclusivement camerounais appelé BETOO. Didier Drogba, quant à lui, a multiplié de nombreux voyages dans son rôle d’ambassadeur de Chelsea mais également pour la CAF en tant que conseiller, la FIFA et d’ONG internationales. L’actualité, cependant, se porte sur les prochaines élections de la fédération Ivoirienne de Football qui vont se dérouler en Décembre ou Janvier prochain pour remplacer l’actuel président décrié depuis 2017. Pourquoi Didier Drogba ferait du bien à la fédération ivoirienne de football ? L’exemple de leur aîné George Weah, aujourd’hui Président du Libéria, motive très certainement les superstars sportives du continent à œuvrer pour le développement du continent. Loin de la recherche d’enrichissement personnel qui anime souvent les prétendants à ces positions, les discussions sur le fond pourront désormais être abordées Manque criard de formation des jeunes La politique du sport est inexistante au niveau local. Tâche liée aux missions aux ministères des Sports (qui a pour rôle de définir une politique du sport à appliquer à toutes les strates de la population), le travail effectué au sein de la fédération de football peut déteindre sur l’ensemble du mouvement sportif d’une nation en Afrique; le football étant le sport roi, la discipline la plus suivie. La mise en place d’un plan global de formation est nécessaire et il devient urgent de mettre une pause au bricolage actuel afin de réfléchir à un accompagnement qui couvre les carrières entières des sportifs. Manque de professionnalisme Le haut niveau se vit et les frasques à répétition observées sur le continent ne sont que la partie de cet iceberg géant qui est celui du manque de professionnalisme de nos fédérations. Avoir à sa tête un président qui a eu l’expérience du très haut niveau permettra de définir les bases d’une meilleure gestion du football dans son entièreté dans ce pays. L’avantage est de retrouver en lui quelqu’un qui est connecté aux réalités du terrain car né à Abidjan et très proches du milieu footballistique ivoirien (En 2017, il a intégré la direction du Williamsville Athletic Club d’Abidjan par exemple). Par ailleurs, son expérience de joueur de l’équipe nationale l’a placé comme victime impuissante d’une gestion inefficace des équipes nationales : Équipementier de dernière minute, matchs de préparation mal négociés, primes non versées, etc. Les équipes nationales sont très souvent le reflet du pays qu’elles représentent. Il semble donc de bon ton d’apporter beaucoup plus de rigueur dans la gestion de celles-ci. Absence d’infrastructures La corruption est présente et les fonds alloués au développement d’infrastructures des pays sont utilisés à d’autres fins. Nous nous retrouvons avec des pays sous développés sur le plan des infrastructures avec des stades qui très souvent datent des indépendances. Par ailleurs, le développement de l’image de nos championnats doit être pris en compte : travailler à une couverture médiatique suffisante, mettre en place des plateformes de suivi de haut niveau dans cette ère digitale, etc. Mauvaise négociations de contrat Autre point à mettre en avant : celui de la négociation de la quasi totalité des contrats des sélections. Si nous prenons l’exemple des contrats avec les équipementiers, il n’y a aucun effort à faire pour se rendre compte du gap qu’il y a entre les contrats que ces marques font avec des nations occidentales ou latines et ceux avec nos nations africaines. Les raisons avancées sont très souvent économiques (marché peu mature en Afrique, beaucoup de contrebande, etc.) seulement le niveau intrinsèque de nos équipes nationales présupposent de meilleurs investissements de la part de ces marques qui n’hésitent pas à plus s’impliquer ailleurs. Didier Drogba dispose d’une expérience, d’un carnet d’adresses qui permettront de ramener de l’éclat à la Fédération Ivoirienne de Football. Si diriger une telle institution demande des aptitudes managériales différentes que celles qu’il a eu l’occasion d’appliquer à sa carrière, ses diverses actions de ces dernières années matérialisant sa volonté et capacité à rassembler, son désir d’apporter au continent africain (à la Côte d’Ivoire en premier), son éloignement présupposé des considérations financières qui motivent souvent les prétendants à de telles positions le mettent comme le candidat le plus sérieux pour la position. Nous suivrons la campagne qui sera lancée bientôt et espérons qu’elle aboutisse à de profonds changements pour la Côte d’Ivoire et que cela serve de modèles aux autres nations africaines qui souffrent toutes des mêmes maux. Partager :PartagerFacebookTumblrTwitterLinkedInWhatsAppPinterest TAGS :contrats côte d'ivoire drogba federation Football formation jeunes news Share This Articles Leave a Reply Cancel Reply Your email address will not be published. Required fields are marked *CommentName * E-mail * Web Site Prévenez-moi de tous les nouveaux commentaires par e-mail. Prévenez-moi de tous les nouveaux articles par e-mail.
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